Section tchèque

La section tchèque

Par admin Gimelet, publié le mardi 2 juillet 2019 19:17 - Mis à jour le mercredi 15 janvier 2020 16:50

Histoire de la section tchèque du lycée

L’histoire des relations privilégiées entre la Bohême et la Bourgogne est particulièrement ancienne. C’est Edouard Benes, docteur en droit de l’Université de Dijon et futur président de la République tchécoslovaque, qui prit l’initiative, à la fin de la Première Guerre mondiale, de créer une section tchécoslovaque au lycée Carnot (la même initiative fut prise avec des lycées de Nîmes et de Saint-Germain-en-Laye).
Ainsi, selon un accord culturel datant de 1920, chaque année, une trentaine d’élèves, recrutés sur concours national pour leur aptitude particulière au français, venaient à Dijon suivre un cursus scolaire de la seconde jusqu’à l’obtention du baccalauréat. Ces classes fonctionnèrent de 1920 à 1938, en 1946 et 1947, puis de 1966 à 1970, le régime communiste ayant alors décidé d’en finir avec cette tradition, pour des raisons idéologiques et politiques. Il n’en demeura pas moins que des liens d’amitié entre les anciens élèves tchécoslovaques et leurs professeurs et camarades ont été durablement tissés. Un moment en sommeil, ce type d’échanges allait assez naturellement être réactivé après la « Révolution de velours » de 1989.
C’est ainsi qu’en janvier 1990, Cestmir Cisar, ancien élève du lycée Carnot et ambassadeur en mission spéciale, chargé des relations culturelles en France, se rendait à Dijon, afin de signer des accords en vue de la réouverture des classes tchèques. Dès lors, il n’est pas étonnant qu’en 1999 le président Havel, lors d’un voyage en France, se soit rendu dans la capitale bourguignonne, afin de rencontrer ses jeunes compatriotes.
Dix-huit lycéens y suivent aujourd’hui avec succès leur scolarité. De 1920 à 1998, un total de 261 jeunes Tchèques ont ainsi occupé les bancs du lycée Carnot. Pendant longtemps composées uniquement de garçons, les classes sont désormais de plus en plus fréquentées par les filles. Il faut noter par ailleurs que les « anciens de Carnot » poursuivent très souvent en France des études universitaires.


Article écrit par Andrea Cepova-Fourtoy